Saint-Cyprien

L’exposition estivale de l’Ancienne Justice de Paix accueille cette année Michel Madore, artiste canadien.

UN PEINTRE CHEZ LES POÈTES

Depuis que l’association Athéna, chargée de la promotion de l’art comtemporain en Sarladais, utilise les vieux murs de l’Ancienne Justice de Paix de Saint-Cyprien, le partie haute de la ville prend chaque été des couleurs artistiques en offrant aux amateurs comme aux visiteurs en villégiature un détour culturel de tout premier ordre. Au fil des saisons, peintres, sculpteurs, etc. se sont succédé en ces lieux en se partageant les cimaises en juillet et août.

Cette année, toutes les salles sont consacrées à un seul artiste, Michel Madore qui présente depuis samedi « les Chemins de la Parole » dans un exercise de peintures et d ‘écritures réalisé sur les écrits de poètes contemporains québécois : Claude Beausoleil, Jean-Paul Daoust, Robert Marteau, Pierre Perrault et Jean Royer. Cet invité de Montréal, qui vit et travaille à Paris, était déjà venu sur ce même site en 2001 avec un autre travail mais il est venu aujourd’hui avec une nouvelle thématique, fruit d’une démarche conduite depuis 7 ou8 ans, en partie déjà présentée au Luxembourg, en Belgique, à Paris, au Québéc et à Montréal.

Style. Fusain, sanguine, pastel, encre de chine, lithographie, autant de techniques déclinées en une centaine de pièces accrochées par séries et pour lesquelles Michel Madore s’est attaché à conjuguer le verbe et l’art pictural dans un effet de style épuré. « Tous ces poètes sont des amis », explique-t-il. «  Ils m’ont confié leurs écrits et à partir de ceux-ci, j’ai dépassé la simple illustration pour entrer dans un véritable travail consistant à recalligraphier le texte afin de l’intégrer dans le dessin. »

L’exposition incite ainsi à s’attarder pour voir, lire, comprendre et apprécier la pensée de l’artiste peintre-poète qui reconnaît privilégier « une certaine économie de moyens, probablement dit-il comme l’avaient fait nos ancêtres dans les grottes ». Entre la magie des mots et le langage des tracés de Michel Madore, les poèmes prennent vie, les lettres s’enroulent et s’ouvrent vers le resenti pour une nouvelle aventure culturelle à découvrir dans les anciennes rues des Saint-Cyprien.

Exposition « les Chemins de la Parole », à l’ancienne Justice de Paix de Saint-Cyprien.

Jusqu’au 12 septembre.

Ouvert tous les jours sauf le mardi de 10h 30 à 12h30 et de 15h30 à 18h30.

Entrée libre.

Pays Sarladais

2-12 Sud Ouest

Mercredi14 juillet 2004

À SAINT-CYPRIEN

Il est encore temps de visiter l’exposition de l’artiste québécois Michel Madore « Les Chemins de la Parole ». Peinture, écriture sur des écrits de poètes eux aussi québécois dont la notoriété reste internationale (Claude Beausoleil, Jean-Paul Daoust, Robert Marteau, Pierre Perrault et Jean Royer). Cette exposition thématique reconnue par les professionnels de l’art parmi les plus intéréssantes de l’été en Aquitaine, a eu pour objectif, sans séduction aucune, de sensibiliser un public à une démarche artistque véritable, où poésie et expression graphique se font écho dans un espace de grande sensibilité et d’humanité. A voir ou revoir et à lire puisque les recueils de poésie sont disponibles à l’expo. Ancienne Justice de Paix. Jusqu’au 12 septembre.

L’ESSOR SARLADAIS

Vendredi 27 août 2004

LETZEBUERGER JOURNAL 24 MARS 2000
KONSCHTHAUS BEIM ENGEL
« Michel Madore chez les Poètes Québécois »
Du 21 au 31 mars au Konschthaus Beim Engel, 1, rue de Loge (ouvert du mardi au dimanche de 10h à 12h et de 13h à 19h) aura lieu l’exposition de dessins et calligraphies de Michel Madore sur les poèmes de Claude Beausoleil, Jean Royer, Pierre Perrault et Michel Madore.
Exposition présentée par le Ministère de la Culture, de l’enseignement supérieur et de la recherche du Luxembourg, le Centre Culturel français et la Délégation générale du Québec dans le cadre de la Semaine de la Francophonie.

 


LUXEMBURGER WORT 25 MARS 2000
AU « KONSCHTHAUS BEIM ENGEL »
Osmose entre le poète et l’artiste

Présentation de l’exposition « Madore chez les poètes québécois : une invitation au voyage... »
Asc – Les responsable du ministère de la Culture et des représentants de la délégation québécoise ont présenté jeudi en début d’après-midi l’exposition « Madore chez les poètes québécois : une invitation au voyage... » au « KONSCHTHAUS BEIM ENGEL » en présence de quelques-uns des auteurs participant aux journée de la littérature.
Le but de ces journées, dont l’origine remonte au Salon du Livre de Paris au printemps de l’année dernière, est, comme l’a rappelé Monsieur Félix Molitor du ministère de la Culture, de faire connaître et apprécier au public luxembourgeois et surtout aux adolescents la littérature francophone d’outre-atlantique. La lecture d livres québecois permettrait également aux jeunes de combler des lacunes dans leurs connaissance linguistiques françaises.
C’est d’ailleurs précisément dans cette optique qu’une campagne publicitaire a été entreprise auprés d’instituteurs et de professeurs de français des enseignements primaire et secondaire. Le Québec dispose eneffet d’une vaste panoplie de livres de conte et de romans pour jeune lecteurs, aui permettent une lecture en classe.
L’exposition « Madore chez les poètes québécois : une invitation au voyage... » présente des dessins et calligraphies de l’artiste-peintre Michel Madore qui illustrent les poèmes des auteurs québécois Claude Beausoleil, Jean Royer et Pierre Perrault. Elle est en quelque sorte avec l’exposition sur l’édition et sur la reliure d’art, actuellement à la Bibliothèque Nationale, la vitrine des journées de littérature placées sous le thème de la rencontre et du dialogue. Selon Félix Molitor « Madore réinvente la main qui écrit le poèmes, et parvient à retracer son itinéraire sur la toile du peintre... ». Il crée, d’après lui, une osmose entre le poète qui prète sa voix et l’artiste qui prête sa main.
« Madore chez les poètes québécois : une invitation au voyage... » au « Konschthaus Beim Engel » (1, rue de Loge, Luxembourg-ville), jusqu’au 31 mars, du mardi au dimanche de 10h à 12h et de 13h à 19h)


LUXEMBURGER WORT 1 AVRIL 2000
La solennité lyrique du signe

Exposition « Madore chez les poètes québécois » au « Konschthaus Beim Engel»
Geste graphique d’art et vers de poètes contemporains, à l’occasion des « Journée sur la littérature québécoise au Luxembourg », le public est invité à découvrir à la Bibliothèque Nationale et au « Konschthaus beim Engel» l’exposition du peintre Michel Madore. Organisée par le Ministère de la Culture, le Centre Culturel Français et la délégation générale du Québec dans le cadre de la semaine de la francophonie, on pourrait dire que l’exposition de Michel Madore est un regain d’un des premiers principes de la culture, celle de la construction unitaire d’une émotion, verbe et image, capable de dévoiler le sens du beau.
« Madore chez les poètes québécois » est un rattachement de plusieurs couples d’entités, tel que poésie-peinture, qui se précèdent et se suivent au rythme d’un battement de coeur. Claude Beausoleil, Jean Royer, Pierre Perrault et Michel Madore lui même, quatre poètes ouvrent le débat, « Le poème québécois fin de siècle et fin de millénaire se fait quotidien, personnel, émotif, cherchant à redéfinir l’homme, la femme et leurs rôles. (...) Dans la civilisation mourante, au coeur de la schizophrènie informatique, on se tourne vers l’individu, là (où) gîtent les germes du salut, palpite le présent, sémillent les devenirs... », écrit dans son anthologie sur les poètes québécois Bernard Pozier. Quant à la peinture, Michel Madore, artiste né à Montréal mais qui vit et travaille à Paris, transplante la phrase poétique dans l’univers du geste, déplaçant le sens auditif du poème dans son correspondant optique.
Collage, encre, pastel, fusain et sanguine sur papiers, chaque outil technique est exploité pour que les réalisations de Madore deviennent art d’intuition et de communion entre le geste et la parole. Pour le poème devenu peinture, le mot se requalifie dans son rôle de trace et sans rien perdre de ses alliances intellectuelles, découvre les tentations et les pièges du graphisme. Parallèlement, le dessin suscite la texture des paroles, et, puis signe que scénarios, traverse le vocabulaire, l’enrichit, laissant le monde redevenir enfin, un accord.
« Comment en effet parler avec des mots inventés et régentés par des académies bien civilisées de l’impitoyable immensité ? Comment décrire avce des métaphores le visage humain d’un fleuvre sans estuaire ?... » Ni trop réel, ni trop figé, ligne droite et signe de cercle, le dessin répète la question traversant déjà les réponses d’un homme inséparable de la conquête de ses doutes. Visages dont on ne retient que les traces, empreintes aux sillages imperceptibles et griffures linéaires donnant naissance à des espaces continus, à des horizons creux ou, par contre, à des lieux de premier impact visuel remplis de définitions humaines, la morphologie de chaque trace demeure indissolublement liée à l’aventure lyrique de l’esprit.
Mariana Wathelet